Je souhaite partager avec vous une réflexion autour de la culture Qualité (QSE/RSE) en lien avec la culture d’entreprise.
Cette réflexion peut paraître dérisoire mais elle est essentielle.
Dans un contexte où l’on veut privilégier la transparence, améliorer la performance globale, la Culture d’entreprise est un atout majeur à développer.
Il est temps de rendre l’immatériel visible de tous ! 🧐
Dans un monde où tout va de plus en plus vite, le temps productif est le temps de l’action. Il faut “faire”, “produire”, “réaliser”, “montrer” pour avancer à un rythme toujours plus effréné. Une telle cadence laisse peu de place à la réflexion.
Le “pourquoi” est souvent abandonné sur le chemin de la performance au détriment du “quoi” (ce qu’il faut faire) et du “comment” (comment le faire).
Et pourtant, la culture d’entreprise d’une organisation est la base de la performance d’un Système de Management. Elle permet de souder, fédérer et réunir les équipes autour de valeurs communes.
J’ai rencontré des organisations certifiées “exemplaires” avec un Système de Management digne d’une performance cinq étoiles ⭐️.
Mais j’ai aussi rencontré des certifications sans valeur ajoutée : ces organisations certifiées qui sont dans une logique de répondre aux exigences normatives.
Je suis désormais convaincu que ce n’est pas l’outil (ou la norme) qui fait la performance d’une organisation. La norme est la partie visible de “l’iceberg”. Le plus important est la partie cachée de l’iceberg : la culture d’entreprise qui fédère, maintient la cohésion, et facilite les échanges.
Et bien, parce que l’histoire risque de se répéter en privilégiant les outils (la forme) au détriment du fond. La RSE qui est, avant tout, une nouvelle façon de penser, risque de se résumer à l’obtention d’un label pour prouver son engagement.
On risque à nouveau de privilégier le “paraître” au détriment de l’être.
On risque de cocher des cases sur un questionnaire ou produire de la documentation avant de “switcher” sa façon de penser individuelle et collective.
Mon propos n’est pas de “critiquer“ les labels dans le domaine de la RSE. Ces outils peuvent s’avérer utiles et structurants. Ils donnent un cadre construit le plus souvent sur les fondements de la norme ISO 26000.
Le plus dangereux, me semble-t-il, est de vouloir déployer une démarche RSE au regard des exigences d’un label pour obtenir le plus de points possibles. Cette quête de points risque de masquer les vrais enjeux d’une démarche RSE en délaissant totalement les aspects culturels et les valeurs de l’organisation.
Dans ce contexte, le risque est réel de faire de la “cosmétique” 💄… c’est ma conviction.
Christophe Villalonga, consultant