VIDÉO
En ce début d’année, je fais le point sur l’objectif que je me suis fixé l’année dernière « Faire des choses simples ». Cela peut paraître à première vue, un objectif peu ambitieux et facile à mettre en œuvre. Et pourtant …
« Lutter contre des modes de fonctionnement ancrés comme des rituels immuables »
Je me suis efforcé tout au long de l’année à simplifier des dispositions organisationnelles pour donner de la visibilité à mon Système de Management de la Qualité. Et qu’elle ne fut pas ma surprise de constater que de nombreuses personnes étaient en réalité hostiles à cette démarche. J’ai eu de nombreuses réticences qui témoignaient d’une certaine crainte à faire évoluer l’organisation. Mon pire ennemi pendant cette année a été la peur du changement et une certaine fatalité par rapport à des modes de fonctionnement ancrés comme des rituels immuables. J’ai entendu une multitude fois « Bah finalement cette organisation est pas si mal » … Je venais pour changer les choses et j’ai été confronté à une résistance active au changement.
La vitesse du changement impose à tout à chacun de travailler autrement
Après mes premiers échecs, j’ai pris conscience de la nécessité de changer ma posture pour accompagner ce changement au sein de l’organisation. J’ai du faire prendre conscience que des « pratiques ancestrales » étaient certainement justifiées à l’époque ou elles ont été décidées mais qu’aujourd’hui elles peuvent s’avérer bien trop complexes au regard de l’organisation. La vitesse du changement impose à tout à chacun de travailler autrement. La charge de travail ne cesse d’augmenter. Il faut être « efficace » et savoir réaliser des choses simples.
Le processus qui permet d’atteindre l’idéal de la simplicité peut-être très complexe
Cette année m’a permis de comprendre qu’il est « compliqué de faire simple et très simple de faire compliqué ». Cette approche est une réalité des démarches Qualité. Pour avoir animé de nombreux groupes de travail, il est souvent difficile de trouver des solutions optimisées et faciles à mettre en œuvre dans l’organisation. En tant qu’animateur, il faut en permanence s’assurer que les solutions émises par les participants sont opérationnelles et pragmatiques. On passe souvent du « rien » à un modèle « compliqué ». On vise la perfection. Comme si une telle réaction était un comportement logique : on doit complexifier une approche avant de pouvoir la simplifier. Comme si la simplicité était la conséquence logique de la complexité. Il faut sortir de ce mode de raisonnement, la simplicité peut être un état de fait initial et non pas forcément la conséquence d’une démarche précédente. On peut faire des choses bien et simples. Les deux approches ne sont pas contradictoires. Bien au contraire.
Mais cette approche nécessite un nouvel état d’esprit. Il faut désormais assumer la simplicité même si cette démarche va à l’encontre de certains modèles « ce qui est compliqué à forcément de la valeur parce que cela a nécessité du travail ». Ce postulat est à revoir dans nos sociétés. Celui qui va aujourd’hui tirer son épingle du jeu est l’individu qui est en mesure de rendre des choses incompréhensibles facilement accessibles à tous.
Christophe Villalonga, consultant
Avec la participation de Parcours Croisés