VIDÉO
Le quotidien m’étouffe ! On ne pilote pas aujourd’hui un Système de Management de la même façon qu’il y a dix ans voire même 5 ans ….
Cette « bouffée d’oxygène » est une absolue nécessité pour conduire le changement et accompagner la « transformation » dans les organisations. Avoir en permanence la « tête dans le guidon » est un comportement dangereux avec un réel risque d’essoufflement. Le Manager Qualité ne peut se contenter de subir le changement, il doit aussi et surtout l’anticiper. Il doit sortir « la tête de l’eau» pour observer son environnement et avoir le courage de porter les évolutions nécessaires à son écosystème. On ne pilote pas aujourd’hui un Système de Management de la même façon qu’il y a dix ans voire même 5 ans. Tout change. Tout évolue. Le Manager Qualité doit être au « devant de la scène » pour retrouver une posture de Leader et non plus simplement de gestionnaire même si le temps fait cruellement défaut. Le Manager Qualité doit toujours avoir cette petite longueur d’avance qui fait la différence. Mais pour atteindre ce résultat, le Manager Qualité doit repenser son rôle et sa posture dans l’organisation. Il faut que sa mission soit en phase avec les enjeux stratégiques de l’organisation. innovation
Que d’activités à faible valeur ajoutée ….
La fonction Qualité a été envahie par des activités dites de « gestion ». Elle croule sous ce travail de « back-office » qui est chronophage. Elle passe beaucoup de temps à « rendre compte », à consolider, à traiter de l’information, à préparer, à suivre, à mettre à jour la documentation du système de Management. Son PDCA (Plan – Do – Check – Act) est atrophié avec une forte mobilisation des ressources sur le « DO » (exécuter) et le « CHECK » (Vérifier/contrôler). Elle ne possède plus vraiment de temps pour le PLAN (Prévoir) et pour le « ACT » (améliorer) en dehors de son spectre traditionnel d’intervention et le quotidien m’étouffe !
Pour un nouveau Leadership : Créer, innover et anticiper
Le Manager Qualité est certes un gestionnaire qui doit réaliser des activités opérationnelles mais il doit aussi conserver du temps pour développer un véritable « leadership » dans l’organisation. Cette double composante doit ainsi être adaptée en fonction des périodes et du contexte de chacun. Il faut un temps pour tout. Un temps pour gérer dans le sens formaliser, vérifier/contrôler et améliorer (approche rationnelle) et un temps pour créer/innover/anticiper. L’innovation est tout aussi importante que la veille réglementaire. La créativité est tout aussi importante que la rationalité. Les deux approches ne s’opposent pas, bien au contraire, elles se complètent. Il sera certainement difficile d’avoir un juste équilibre entre ces deux composantes mais il faut au moins préserver 20 % de son temps pour conduire des activités de « leadership » et ceci quel que soit le contexte.
Le Manager Qualité doit ainsi incarner ce changement en remettant en cause certains postulats pour se dire qu’il y a certainement d’autres chemins plus « agiles » pour arriver au même résultat. Il doit être en phase avec la transformation de l’organisation en étant une véritable ressource opérationnelle
Christophe Villalonga, consultant
Avec la participation de Parcours Croisés
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