Rappel de l’épisode précédent : Je viens de comprendre la nécessité de repenser la gestion des actions dans mon organisation. Mon fichier EXCEL est entièrement à reprendre dans une logique de simplification voire même de suppression. Je noie les utilisateurs d’informations à renseigner. C’est trop lourd, trop contraignant, il faut que je m’inspire des bonnes pratiques du Lean Management. Une action visible est une action à moitié résolue !
Après plusieurs mois d’activité comme acteur du changement, je ressens le besoin de faire un rapide « arrêt sur image » pour prendre du recul sur mon activité professionnelle.
J’ai en effet enchainé de nombreux chantiers de transformation à un rythme effréné. Sous la « pression positive » de Sylvain (notre Directeur Général) et du CODIR, j’ai dû proposer, conduire, produire, animer, … pour améliorer, ou plus exactement contribuer à améliorer, la performance de notre organisation.
J’ai appris tant de choses en si peu de temps que le bilan est, sans aucun doute, positif pour moi …
Ce rythme a nécessité un effort personnel que je n’avais pas imaginé. J’ai été en contact permanent avec de nombreux acteurs, j’ai travaillé sur des problèmes concrets de l’organisation, j’ai été force de proposition, j’ai développé mes compétences en suivant des formations, j’ai participé à de nombreuses séances du CODIR, j’ai mis en place de nouvelles méthodes de travail, j’ai développé ma culture digitale et pris conscience des incroyables opportunités, j’ai compris que c’est « compliqué de faire simple du premier coup », j’ai pris du plaisir à travailler sur la refonte des standards, je me suis imprégné de nouvelles techniques pour gérer autrement des actions et des projets, … J’ai vécu de nombreux succès et j’ai dû aussi gérer certains échecs, ….
Je suis monté dans le « train de la transformation » au lieu de rester sagement sur le quai de la gare !
Cet effort personnel a été intense mais oh combien passionnant en m’obligeant à sortir de ma zone de confort « iso normée ». Je ne regrette en rien cette remise en cause personnelle, j’avais une telle envie de renouveau : c’était pour moi l’occasion rêvée de saisir cette opportunité. J’ai eu le courage et la force de la saisir …
Pendant tous ces mois, j’ai retrouvé goût à mon travail. J’ai eu l’impression de changer de métier ou de fonction.
Je pensais que c’était impossible de mener de front les « tâches habituelles » (celles qui existaient auparavant) et de porter un nouveau projet. Et pourtant, cet « impossible » est devenu une réalité ! Et tout cela avec un naturel déconcertant, j’ai aménagé mon poste de travail en me posant simplement des questions essentielles : Est-ce vraiment utile ? Est-ce vraiment à moi de le faire ?
Cette réflexion a permis de changer mon approche du travail, en déléguant beaucoup plus, en me retirant de tous les événements où je croyais ma présence indispensable, en responsabilisant davantage les acteurs …
Cette expérience m’a ainsi permis de découvrir que la « contrainte positive » est une belle occasion pour progresser et pour faire autrement.
Dans ce nouveau contexte, la démarche de certification est positionnée comme un « moyen » pour atteindre nos objectifs et non plus comme une finalité.
Alors, Moi Manager Qualité, je suis en train de devenir cet acteur du changement. Un nouveau rôle qui répond à un vrai besoin des organisations. De nouvelles missions qui contribuent à la transversalité et l’agilité. Un positionnement qui permet d’accompagner l’organisation à changer « d’époque » en utilisant de nouvelles approches, de nouvelles méthodes, de nouveaux outils en lien avec les besoins psychosociologiques des collaborateurs …. Je suis entré dans l’ère du nouveau monde et j’en suis pleinement satisfait »
Christophe Villalonga, consultant
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